En 2014, la neuvième saison de l’émission culte « L’amour est dans le pré » voyait défiler une galerie d’agriculteurs en quête d’amour sincère. Parmi eux, Thierry Péragin, alors âgé de 47 ans, se faisait remarquer par sa gentillesse, son authenticité, et surtout, par l’espoir profond qu’il nourrissait de trouver celle qui partagerait sa vie. Il n’était ni exubérant, ni extravagant, mais sincère et touchant. Une rareté dans une époque où les apparences prennent souvent le dessus.
Contre toute attente – ou peut-être grâce à la magie de l’émission – Thierry trouve son bonheur dans les bras de Véronique, une prétendante au regard doux et au caractère affirmé. Leur relation, tissée avec simplicité et complicité, conquit rapidement le cœur des téléspectateurs.
Ils formaient un duo paisible, presque évident, loin du tumulte de certaines autres histoires d’amour médiatisées. Le public suivit avec émotion leur cheminement, jusqu’à leur mariage en 2015, scellant ainsi une union qui, aux dernières nouvelles, tient toujours bon. Ensemble, ils vivent une existence paisible, loin des caméras, mais non sans souvenirs marquants.
Cependant, ce n’est pas seulement leur histoire d’amour qui avait marqué les esprits à l’époque. Très rapidement, une autre figure de l’émission avait volé la vedette à Thierry : sa mère, Carmen. Une femme âgée, vive d’esprit et au franc-parler attachant, qui devint en quelques semaines une véritable coqueluche des réseaux sociaux. Le public avait été conquis par son naturel, son humour involontaire et sa bonhomie.
Une séquence en particulier restera dans les mémoires comme un moment culte de l’émission. On y voyait Carmen, assise sur son lit, répondant aux questions de l’équipe de tournage. Mais voilà, avec son âge avancé, elle n’arrivait pas à rester stable sur le matelas et ne cessait de glisser doucement, presque imperceptiblement, dans une posture de plus en plus improbable.
L’équipe, prise d’un fou rire mêlé de panique, tentait de la redresser, mais Carmen, stoïque, continuait de parler comme si de rien n’était. Ce moment devint viral, au point d’être repris en mèmes, détournements humoristiques et best-of de l’émission. Pour beaucoup, Carmen symbolisait la tendresse intergénérationnelle et le naturel désarmant de cette émission champêtre.
Mais les années ont passé. Carmen, toujours aussi présente dans la vie de son fils Thierry, s’était faite plus discrète. L’âge avançant, ses apparitions publiques s’étaient espacées, mais elle restait dans le cœur des fidèles téléspectateurs de « L’amour est dans le pré ». C’est donc avec une grande émotion que Thierry a récemment annoncé le décès de sa maman, survenu à l’âge vénérable de 95 ans. Une disparition qui marque la fin d’une époque pour ceux qui avaient suivi son passage télévisé avec affection.
Sur les réseaux sociaux, les hommages n’ont pas tardé. Des messages de compassion, mais aussi de gratitude, ont afflué de toute part. Beaucoup ont salué la douceur et la sincérité de Carmen, rappelant combien elle avait apporté de sourire dans les foyers français. Certains ont même partagé des anecdotes personnelles, disant combien ce petit bout de femme leur avait rappelé leur propre grand-mère, avec ses remarques piquantes mais pleines d’amour.
Pour Thierry, cette perte est immense. Il perd non seulement sa mère, mais aussi une complice de toujours, une figure rassurante et bienveillante qui l’a soutenu tout au long de sa vie, y compris lors de son aventure télévisuelle. On se souvient de la fierté dans le regard de Carmen lorsqu’elle voyait son fils s’épanouir aux côtés de Véronique. Son décès laisse un vide, mais aussi une multitude de souvenirs tendres et drôles, que ni le temps ni la distance ne pourront effacer.
Il faut également souligner à quel point des émissions comme « L’amour est dans le pré » ont permis de révéler des personnalités simples, humaines, ancrées dans le réel, loin des stéréotypes de la téléréalité classique. Carmen en est l’exemple parfait. Elle ne cherchait pas la lumière, mais par sa seule présence, elle l’a attirée.
Aujourd’hui, alors que Thierry et Véronique poursuivent leur chemin à deux, une pensée émue se tourne vers cette maman pas comme les autres, qui aura su toucher la France entière par sa sincérité désarmante. Carmen s’est éteinte, mais son souvenir restera vivace dans les esprits, comme une grand-mère que l’on n’a jamais connue personnellement, mais que l’on aurait aimé serrer dans ses bras.
Qu’elle repose en paix, cette femme de caractère et de cœur, qui aura, sans le savoir, marqué de son empreinte une belle page de télévision humaine et vraie.