Brigitte Bardot choque en public : un recadrage sévère face à l’alcool.
Connue pour son franc-parler, Brigitte Bardot n’hésite jamais à dire ce qu’elle pense. Même aux plus grands…
Le 16ᵉ arrondissement de Paris s’offre un petit goût de légende grâce aux Kretz, la famille star de L’Agence, qui met en avant un duplex Art déco de 467 m² autrefois habité par Brigitte Bardot et Gunter Sachs. Entre la rue de Passy et les jardins du Ranelagh, l’appartement respire l’histoire et le glamour des années 50-60, époque où BB, icône du cinéma et de la mode, parcourait ces pièces en capri noir et ballerines. Avec ses volumes spectaculaires et son cachet unique, ce lieu fascinant ravive le mythe de la star et enchante amateurs d’immobilier et nostalgiques.
Brigitte Bardot : sa liaison avec Serge Gainsbourg
Si l’on se replonge dans l’époque BB, on se rappelle que son caractère bien trempé ne se limitait pas au cinéma. Brigitte Bardot n’hésitait pas à recadrer avec fermeté ceux qui dépassaient les limites, comme le montre son célèbre affrontement avec Serge Gainsbourg. Pour rappel, la relation entre l’actrice et l’artiste n’a pas été seulement artistique. En 1967, alors mariée à Gunter Sachs, celle qui a été condamnée par la justice a vécu une idylle de trois mois avec Gainsbourg, qui lui a écrit plusieurs titres, dont Comic Strip et Bonnie and Clyde.
Des retrouvailles devenues cultes
Leur collaboration a marqué l’histoire de la musique française, avec des tubes comme Harley Davidson et la fameuse version originale de Je t’aime… moi non plus, initialement interdite par Sachs, mais ressortie des années plus tard avec l’accord de Brigitte Bardot. “Nous voilà rue de Verneuil à Paris, où Gainsbourg nous attend sur le seuil de sa maison de poupée. Il nous invite à diner dans sa cantine habituelle, Le Galant Verre, à côté de chez lui. Brigitte a le regard admiratif et ému“, s’est souvenu le producteur Jean-Louis Remilleux dans les colonnes de Paris Match.
“Tu te détruis, c’est insupportable”
À l’époque, les retrouvailles ne se sont pourtant pas déroulées comme prévu. Et ce, pour une simple et bonne raison : Serge Gainsbourg n’a pas manqué de vider “devant eux une nouvelle bouteille de vieil alcool“. Ce qui n’a visiblement pas plu à Brigitte Bardot qui n’a pas manqué de lui faire savoir : “Écoute-moi Serge, arrête de boire ! Tu te détruis, c’est insupportable. Tu es le meilleur de ta génération, pourquoi te perdre dans la boisson comme ça ? C’est un gâchis monstrueux !” Une remarque à laquelle le concerné a finalement répondu par une invitation à un concert privé.
Brigitte Bardot : une femme qui n’a jamais eu peur de dire la vérité
Ce qui frappe chez Brigitte Bardot, au-delà de sa beauté intemporelle et de son statut d’icône mondiale, c’est cette franchise désarmante qui a toujours dérangé autant qu’elle a fasciné. Contrairement à nombre de ses contemporains, elle n’a jamais pratiqué la langue de bois. En public, sur un plateau de télévision ou dans un dîner mondain, elle ne s’est jamais privée de dire ce qu’elle pensait – quitte à choquer. L’épisode avec Serge Gainsbourg en est un parfait exemple : une star au sommet qui ose dire à un autre génie qu’il est en train de se détruire. Peu de femmes, et encore moins de célébrités, auraient eu ce courage dans les années 60.
Ce moment témoigne d’une sincérité rare dans un univers où les faux-semblants régnaient. À une époque où Gainsbourg fascinait par son génie mais inquiétait déjà par ses excès, Bardot, sans détour, tente de l’alerter. Son cri du cœur – « Tu te détruis, c’est insupportable » – résonne comme un avertissement, presque prophétique, lorsque l’on sait que l’artiste disparaîtra prématurément en 1991, rongé par l’alcool et le tabac.
Une icône qui refusait la complaisance
Brigitte Bardot ne s’est jamais contentée d’un rôle d’égérie silencieuse. Bien au contraire. Derrière les clichés de blonde fatale et les capri noirs moulants, il y avait une femme consciente de son influence et de sa force de caractère. Elle pouvait être tendre, mais aussi intransigeante, surtout lorsqu’il s’agissait de ceux qu’elle aimait ou admirait.
Avec Gainsbourg, la relation dépassait l’artistique. Leur brève liaison, tenue secrète à l’époque, a donné naissance à certaines des plus belles chansons de la discographie française. Pourtant, même dans l’intimité, Bardot refusait de fermer les yeux sur les dérives de son amant. Cette attitude tranche avec l’image souvent attribuée aux muses : silencieuses, passives, dévouées. Bardot, elle, savait mettre des limites.
Un héritage artistique inestimable
De cette confrontation est née une tension créative unique. Car si Bardot a parfois recadré Gainsbourg avec sévérité, elle n’en est pas moins devenue sa muse la plus inspirante. “Harley Davidson”, “Bonnie and Clyde”, “Comic Strip” : autant de morceaux cultes qui continuent d’alimenter le mythe des deux artistes. Leur duo symbolise une époque où la liberté artistique se vivait sans filet, entre excès, passion et contradictions.
Encore aujourd’hui, chaque anecdote concernant leur relation est scrutée par les passionnés de musique et de cinéma. Cette histoire illustre à merveille la frontière ténue entre création et autodestruction, amour et désillusion.
Brigitte Bardot, l’éternelle voix discordante
L’anecdote autour de l’alcool de Gainsbourg révèle aussi un trait constant dans la vie de Brigitte Bardot : sa capacité à déranger par ses paroles tranchantes. Devenue par la suite une militante acharnée de la cause animale, elle a multiplié les prises de position polémiques, parfois applaudies, parfois critiquées. Mais toujours avec cette même énergie de dire ce que les autres taisent.
Que ce soit dans ses rapports avec le monde artistique, politique ou médiatique, Bardot n’a jamais cherché à plaire. Sa vérité, brutale parfois, est devenue une partie intégrante de son identité. En recadrant Gainsbourg ce soir-là, elle ne faisait pas seulement preuve d’amitié ou d’amour : elle confirmait une fois de plus qu’elle n’était pas une femme comme les autres.
Un mythe qui continue de vivre
Aujourd’hui encore, chaque évocation de Brigitte Bardot provoque une onde d’intérêt et de nostalgie. La mise en avant de l’appartement du 16ᵉ arrondissement où elle a vécu avec Gunter Sachs réveille les souvenirs d’une époque flamboyante, où glamour et drame se côtoyaient sans cesse. Cet espace de 467 m², chargé d’histoire, est bien plus qu’un bien immobilier : c’est un morceau de mémoire, un décor où s’est jouée une partie de la légende Bardot.
Le mythe BB se nourrit autant de ses films, de ses amours que de ces instants de vérité où, face à l’autodestruction des autres, elle osait dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas.