Richard Anthony : 10 ans après sa mort, sa veuve Sabine s’est éteinte. Les causes de la mort …
Paris – La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre dans le ciel d’août : Sabine, dernière épouse et pilier discret de la vie de Richard Anthony, s’est éteinte dans la nuit du 29 au 30 juillet 2025 à l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt. Dix ans, presque jour pour jour, après la disparition du chanteur mythique des années 60, celle qui avait partagé ses joies, ses douleurs, ses triomphes et ses chutes, quitte à son tour la scène de la vie, dans une atmosphère à la fois douce et poignante.
Elle avait – comme l’évoquent ses proches – “le courage silencieux des femmes qui portent sur leurs épaules le poids des tempêtes”. Ce courage, elle l’a déployé pendant plusieurs décennies aux côtés d’un homme adulé du public, mais souvent tourmenté dans l’intimité.
Une femme de l’ombre aux côtés d’un homme de lumière
Richard Anthony, l’homme qui fit siffler le train dans le cœur de millions de Français avec son tube « Et j’entends siffler le train », était tout sauf un compagnon ordinaire. Star des années yé-yé, charmeur invétéré, il traînait derrière lui une vie faite de paillettes, de tournées incessantes… mais aussi de zones d’ombre : des ennuis financiers, un exil forcé, et même un passage derrière les barreaux pour redressement fiscal.
Dans cette vie en dents de scie, Sabine n’a jamais lâché sa main. Présente dans les succès comme dans les revers, elle se faisait discrète sur les tapis rouges, mais incontournable dans l’intimité. “Elle avait cette force tranquille, cette capacité à absorber les coups sans jamais se plaindre”, confie un ami proche du couple.
L’amour, au-delà des frontières et des épreuves
Leur histoire a voyagé entre la France et les États-Unis, traversant les océans comme on traverse les années : avec la certitude que, quoi qu’il arrive, on se retrouvera. Les déménagements, les distances, les aléas de la vie artistique n’avaient pas entamé leur lien.
Richard, parfois happé par ses démons, trouvait en Sabine un point d’ancrage. “C’était son havre de paix”, résume un ancien musicien de tournée. “Quand il rentrait, il savait qu’elle serait là, que tout irait mieux.”
Après Richard, le silence
Le 19 avril 2015, Richard Anthony s’éteignait à l’âge de 77 ans, laissant derrière lui des fans inconsolables et une compagne brisée. Pour Sabine, ce fut le début d’un retrait presque total. Fini les mondanités, les interviews, les apparitions publiques. Elle se réfugia dans une bulle de discrétion, préservant sa douleur et son intimité.
Pourtant, elle n’a jamais cessé d’exister à travers ses fils. Ses enfants étaient son moteur, sa raison de sourire encore. Et puis, il y eut Voyou, un petit Yorkshire terrier au caractère espiègle, adopté il y a quelques mois. Elle le surnommait tendrement “mon quatrième fils”. Un détail attendrissant qui montre qu’au milieu de la maladie et de la solitude, Sabine n’avait pas renoncé à l’amour – fût-il celui d’un animal.
Les derniers instants
Les derniers mois furent marqués par une longue maladie, dont elle parlait peu. “Elle ne voulait pas inquiéter”, explique un proche. Hospitalisée à l’Ambroise-Paré, elle s’est éteinte paisiblement, entourée de ses enfants. “Elle est partie comme elle a vécu : discrète, digne, mais entourée de l’essentiel”, résume un membre de la famille.
Il y a quelque chose de profondément émouvant dans cette fin de vie : loin des projecteurs, mais baignée par l’affection des siens. Peut-être, au fond, est-ce là la plus belle des sorties.
Un héritage immatériel
Sabine ne laisse pas derrière elle des disques d’or ou des tubes intemporels – ceux-ci appartiennent à Richard. Elle laisse autre chose : la mémoire d’une femme fidèle, solide, loyale. Dans un monde où l’amour se consomme vite, elle a incarné une forme de constance rare.
Les enfants du couple, eux, héritent d’une double histoire : celle, publique, d’un chanteur devenu légende ; et celle, plus intime, d’un amour qui a tenu bon contre vents et marées.
Richard et Sabine, réunis ailleurs
Les fans de Richard Anthony voient dans cette disparition une sorte de retrouvailles. “Ils sont à nouveau ensemble”, écrivent certains sur les réseaux sociaux. L’idée est réconfortante : imaginer le chanteur accueillant Sabine quelque part, guitare à la main, pour lui chanter une dernière mélodie.
Une époque qui s’éteint
La mort de Sabine ferme un chapitre, celui d’une époque où la chanson française se vivait avec des idoles de chair et de sang, avec leurs excès, leurs fragilités et leur panache. Les années 60 ne reviendront pas, mais leur parfum persiste dans ces histoires humaines qui nous rappellent que derrière chaque légende, il y a une main qui tient la leur dans l’ombre.
Dans le cœur des fans, Richard Anthony restera toujours le crooner au timbre chaud. Mais dans l’ombre de ce souvenir brillera désormais une autre lumière : celle de Sabine, femme discrète mais essentielle, qui aura tenu le rôle le plus difficile – celui d’aimer, jusqu’au dernier souffle.