Anémone nous a quittés il y a cinq ans exactement, le 30 avril 2019, à l’âge de 68 ans. Il lui restait encore une foule de rôles truculents à jouer, mais la maladie l’a arrachée à la vie. En héritage, elle laisse des personnages savoureux sur les écrans, mais également des confidences sans langue de bois dans les médias.
En effet, la comédienne ne mâchait pas ses mots, que ce soit sur son travail d’actrice, mais également sa vie personnelle. Celle qui a parlé très tôt et sans fard de la maternité et ses injonctions avait aussi révélé avoir été en couple avec un homme… politique.
C’est sur le plateau d’On n’est pas couché, où les confidences croustillantes sont souvent légion, qu’Anémone avait fait cette révélation étonnante. Mais pas tant que ça quand on connaît le positionnement de l’inoubliable héroïne du Grand Chemin. Ainsi, elle avait révélé dans l’émission de Laurent Ruquier son idylle avec Brice Lalonde, connu pour avoir été secrétaire d’État puis ministre de l’Environnement de 1988 à 1992, sous François Mitterrand. ”
Brice, c’est marrant, c’était un copain. On s’est connus quand on était tout gamin, 18, 20 ans, un peu après 1968, on a eu une petite histoire brève. Il était plus branché que je ne l’étais.” Laurent Ruquier, surpris, insistait : “Ça a été un amant ?” Avec son bagout habituel, elle avait répondu en souriant : “Ouais, rapide…”
Deux passionnés d’écologie
Soeur aînée de Claude Bourguignon, ingénieur agronome français, Anémone était militante comme son frère pour un retour à une société plus éthique et écologique. Elle avait choisi de vivre à la campagne dans le petit village de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), dans les environs de Lezay.
Depuis cet amour de jeunesse, l’actrice est devenue maman de deux enfants – Jacob, fils du réalisateur Pascal Aubier, et Lily dont le père est le réalisateur Philippe Galland. De son côté, Brice Lalonde a été en couple avec l’historienne de la gastronomie Michèle Barrière et est depuis marié à Patricia, avec qui il a une fille, la guitariste Marie Lalonde.
Le 30 avril 2019, disparaissait Anémone, de son vrai nom Anne Bourguignon, emportée par un cancer à l’âge de 68 ans. Quatre ans se sont écoulés depuis, mais son souvenir, empreint de vérité brute, d’humour cinglant et d’un franc-parler rare, reste vivace dans les esprits de ceux qui l’ont admirée. Comédienne engagée, anticonformiste dans l’âme, Anémone aura marqué plusieurs générations, autant par ses rôles que par ses prises de position sans filtre.
Si l’on se souvient de la brillante actrice des “Bronzés font du ski” ou de “Le Père Noël est une ordure”, il serait injuste de réduire Anémone à ses succès comiques. Derrière la comédienne se cachait une femme écorchée, souvent en décalage avec son époque, dont les choix de vie ont suscité admiration, incompréhension… ou malaise.
idèle à elle-même jusqu’au bout, elle n’a jamais cherché à plaire à tout le monde. Elle disait ce qu’elle pensait, même
si cela choquait. Et parmi ses confidences les plus troublantes, l’une a longtemps divisé : son regret d’avoir eu des enfants.
Sur le plateau de l’émission “On n’est pas couché”, elle avait déclaré sans détour qu’elle n’aurait pas eu d’enfants si c’était à refaire. Non pas par manque d’amour pour eux – elle reconnaissait d’ailleurs les aimer profondément – mais parce que cela lui avait demandé une énergie colossale.
Pour elle, la maternité avait été une forme d’entrave, un renoncement à la vie qu’elle aurait voulu mener pleinement, sans compromis. Cette déclaration, déroutante pour certains, révélait en réalité une sincérité désarmante. Elle ne cherchait ni à provoquer ni à se justifier : elle disait simplement sa vérité.
Anémone avait eu deux enfants : Jacob, né de sa relation avec le réalisateur Pascal Aubier, et Lili, fille du cinéaste Philippe Galland. Deux figures du monde du cinéma, avec qui elle a partagé des épisodes de vie, mais qu’elle n’a jamais vraiment considérés comme des partenaires “classiques”.
Elle refusait les carcans sociaux du couple, les étiquettes, les obligations liées aux conventions. Ce choix assumé l’a conduite à élever ses enfants dans un certain désordre affectif, mais toujours avec une forme d’honnêteté qui, aujourd’hui encore, interroge.
À la fin de sa vie, Anémone avait choisi de se retirer à la campagne, en quête de nature, de silence, et peut-être d’une certaine paix intérieure. Lassée des projecteurs, des mondanités et d’un milieu artistique qu’elle trouvait de plus en plus vide de sens, elle s’était recentrée sur l’essentiel : l’écologie, la lecture, la solitude choisie.
Ce retour à la terre, à une vie plus simple, correspondait à un besoin profond de cohérence avec ses idéaux. Et pourtant, ce retrait a aussi accentué son isolement. Au moment de sa mort, elle était loin du tumulte parisien, mais aussi, selon certains proches, coupée d’une partie de ses amis.
Parmi les anecdotes les plus inattendues de sa vie, une révélation a particulièrement surpris le public : son idylle passée avec Brice Lalonde, célèbre homme politique, ancien ministre de l’Environnement sous François Mitterrand. Sur le ton de la confidence amusée, elle racontait l’avoir rencontré lorsqu’ils étaient tous deux très jeunes, à l’époque post-68, alors qu’ils avaient à peine 18 ou 20 ans.
“Brice, c’est marrant, c’était un copain…”, disait-elle, avec ce ton mi-nostalgique, mi-goguenard qui la caractérisait si bien. À la question posée par Laurent Ruquier, à savoir s’il avait été un amant, elle avait répondu en souriant : “Ouais… rapide.” Une réponse qui, comme toujours chez elle, évitait la mièvrerie et gardait intacte la saveur de la légèreté.
De son côté, Brice Lalonde, devenu par la suite une figure importante de l’écologie politique française, a vécu d’autres amours. Il a notamment été en couple avec l’historienne de la gastronomie Michèle Barrière, avant d’épouser Patricia, avec qui il a eu une fille, Marie Lalonde, aujourd’hui guitariste. Les destins d’Anémone et de Brice se sont croisés un bref instant, un éclat de jeunesse révolue, puis chacun a suivi sa route.
Aujourd’hui, quatre ans après sa disparition, que reste-t-il d’Anémone ? Une actrice inoubliable, bien sûr, mais aussi une femme qui refusait de mentir, y compris à elle-même. Une mère aimante mais fatiguée, une compagne insaisissable, une militante passionnée mais désenchantée. Elle laisse derrière elle des films cultes, des répliques devenues légendaires, et surtout, une aura de liberté qui dérange autant qu’elle fascine.
Anémone ne cherchait pas à entrer dans les cases. Et si elle dérangeait, c’est peut-être parce qu’elle osait vivre et parler en dehors du cadre. Une femme entière, jusqu’à son dernier souffle.