Nagui (61 ans) confesse l’écart qu’il s’autorise : « Une dizaine de jours dans l’année, je…

Animateur-producteur au gigantesque succès et maillon fort du service public, Nagui est également connu pour ne pas hésiter à prendre position lorsque le sujet l’exige selon lui. Mais malgré ses efforts, le présentateur de « Taratata » sait qu’il n’est pas parfait. Et il a d’ailleurs dévoilé l’un de ses plaisirs coupables, pour ne pas dire le seul, il y a quelques mois.

Si France Télévisions n’est pas forcément connue pour être l’apanage des hommes de plus de 60 ans, Nagui continue de triompher chaque jour ou presque sur l’antenne du service public. Aux commandes de « N’oubliez pas les paroles » avec un succès qui ne se dément pas, le natif d’Alexandrie en Égypte s’y sent comme un poisson dans l’eau, et a tissé un lien particulier avec les téléspectateurs.

Il lui arrive d’ailleurs parfois de profiter de sa plateforme pour glisser quelques messages aux Français, en prenant clairement position. L’un des sujets qui lui tiennent à coeur ? La cause écologique, à laquelle il admet s’être progressivement sensibilisé au fil des années. Et désormais, Nagui compte tout faire pour contribuer à préserver la planète.

Dans un entretien accordé à Femina en 2022, il explique ainsi :
Hubert Reeves m’a dit que la Terre s’en sortira toujours, contrairement à l’humanité. Alors, pour moi, le vivre­-ensemble est essentiel. Cela signifie respecter la sensibilité animale, la planète, son voisin (…), éviter la déforestation. Arrêtons aussi la surconsommation. Nous sommes dans un cycle infernal qui mérite d’être pointé du doigt, et surtout nous devons lever le pied.

Le plaisir coupable de Nagui quelques jours par an

Pour joindre les paroles aux actes, Nagui s’astreint à de nombreux efforts. Il révèle par exemple privilégier le train au maximum, et choisir une chanson courte lorsqu’il se douche, avec l’ambition d’avoir fini de se laver une fois que celle-ci expire. Mais malgré tout, le mari de Melanie Page est conscient qu’il existe certains domaines où il peut s’améliorer :

L’utilisation des ordinateurs et du téléphone portable. Je n’y arrive pas, car c’est lié à mon métier. Je sais que lorsque l’on n’a pas vidé sa boîte mails de tout ce qui était inutile, il y a des ordinateurs à l’autre bout du monde qui tournent et qui ont besoin de climatisation. J’avoue qu’avec le numérique je ne crois pas que l’on soit très propres en matière d’écologie.

Surtout, ce sont ses voitures de collection qui constituent le talon d’Achille de Nagui. Alors il limite leur utilisation :
Depuis une douzaine d’années, j’ai la chance et les moyens d’avoir une voiture électrique. Mais j’ai une passion pour les voitures de collection qui, elles, roulent à l’essence. Je m’en sers une dizaine de jours dans l’année.
Au regard des autres efforts qu’il entreprend pour la planète, on peut pardonner aisément cet « écart » à Nagui, qui continuera d’être un des porte-voix les plus influents de la cause écologique au sein du PAF. Et après tout, personne n’est parfait, ou doit avoir la prétention de l’être…

Nagui, figure emblématique du petit écran, est une personnalité qui a su conjuguer succès professionnel et engagement personnel. L’animateur de « N’oubliez pas les paroles », avec son énergie débordante et son charisme indéniable, s’est imposé comme l’un des piliers de la télévision française. Toutefois, derrière cette image de figure publique inflexible, se cache un homme qui cherche à faire sa part pour la planète tout en reconnaissant que, parfois, il est difficile de concilier passions personnelles et responsabilité écologique.

Lorsqu’il parle de ses voitures de collection, ce sont non seulement ses souvenirs d’enfance mais aussi son amour de l’automobile qui transparaissent. Ces véhicules, véritables témoins du passé, représentent une part importante de son histoire personnelle. Mais malgré son attachement à ces bolides, Nagui ne perd jamais de vue l’urgence d’une prise de conscience environnementale. Sa déclaration sur l’utilisation de ses voitures de collection n’est pas qu’une simple excuse pour une indulgence personnelle, elle traduit aussi une réflexion sur l’équilibre entre désir personnel et bien commun. Pour lui, il s’agit avant tout de limiter au maximum l’impact de ses actions, tout en reconnaissant qu’il ne pourra pas échapper à certaines contradictions.

En parallèle de sa passion pour les voitures anciennes, Nagui s’efforce d’intégrer des pratiques plus écologiques dans son quotidien. En privilégiant le train, un mode de transport moins polluant que l’avion ou la voiture, il essaie de limiter son empreinte carbone lorsqu’il se déplace. Cette démarche s’inscrit dans une vision globale qu’il développe autour de la surconsommation et de la nécessité de revoir nos modes de vie. Lorsqu’il parle de la planète, il se réfère souvent à la citation de l’astrophysicien Hubert Reeves, qui selon lui met en lumière l’impermanence de l’humanité par rapport à la Terre. Un message fort qui incite ses auditeurs à prendre au sérieux les enjeux environnementaux.

L’animateur se montre aussi très critique envers la place qu’occupent les technologies dans nos vies. Avec la révolution numérique, qui génère une quantité colossale de données, Nagui soulève un point souvent négligé : l’impact écologique des infrastructures nécessaires pour soutenir cette ère numérique. Les serveurs, qui stockent des milliards de données chaque jour, consomment des ressources et nécessitent des systèmes de refroidissement pour fonctionner. Ce paradoxe, où l’on utilise des technologies pour promouvoir l’écologie tout en sachant qu’elles génèrent leur propre empreinte, le trouble. Ainsi, Nagui se déclare conscient des implications de son travail dans ce domaine, bien qu’il semble se sentir impuissant face à cette réalité.

Dans un monde où les figures publiques peuvent jouer un rôle crucial dans l’éducation et la sensibilisation à des causes nobles, Nagui apparaît comme un modèle qui tente de réconcilier ses propres désirs et les besoins collectifs. À travers ses choix de vie, aussi bien dans sa manière de voyager que dans ses habitudes de consommation, il invite ses fans et les téléspectateurs à réfléchir à l’impact de leurs propres actions. Mais il rappelle aussi que la perfection n’existe pas. Il faut savoir s’accepter avec ses imperfections, à condition que ces écarts soient compensés par des actions plus grandes en faveur du bien-être de la planète. L’important, c’est de ne jamais se résigner et de toujours chercher à s’améliorer, même dans les aspects les plus complexes de notre vie quotidienne.

Nagui, avec son humour et son franc-parler, ne prétend pas avoir toutes les solutions aux problèmes environnementaux, mais il reste un défenseur passionné du changement. Grâce à sa popularité et à sa capacité à fédérer, il inspire une nouvelle génération à prendre conscience de l’urgence écologique, tout en illustrant que même les plus grands peuvent avoir des « faiblesses » humaines à assumer. Au final, l’engagement de Nagui est une invitation à réfléchir sur nos propres contradictions et à trouver des moyens d’agir de manière responsable, tout en restant fidèles à nos passions et à nos choix personnels.