Le monde du rock vient de perdre l’une de ses figures les plus talentueuses et les plus fidèles. Ce mercredi 22 décembre, le décès de Robert Mesuriez a été annoncé, plongeant ses proches, ses amis musiciens et de nombreux fans dans une profonde tristesse.
Le guitariste, reconnu pour son jeu précis et son énergie scénique, s’est éteint à l’âge de 68 ans après avoir mené un long et courageux combat contre un cancer.
Sa disparition laisse un vide immense dans l’univers musical, tant il avait marqué les scènes françaises et internationales par sa virtuosité et sa générosité artistique.
Robert Mesuriez n’était pas un simple musicien : il était un compagnon de route, un confident et un pilier pour de nombreux artistes.
Sa carrière, d’une rare longévité, avait atteint un sommet lorsqu’il devint le guitariste attitré de Johnny Hallyday, un rôle qu’il assuma avec passion et loyauté de 1994 jusqu’en 2017.
Pendant plus de deux décennies, il accompagna le « Taulier » dans ses tournées monumentales, ses concerts mythiques et ses enregistrements les plus marquants. Leur collaboration dépassait largement le cadre professionnel : sur scène, ils formaient une véritable entité.
« Avec Johnny, il n’y avait pas d’un côté un chanteur et de l’autre un groupe », expliquaient certains musiciens du clan Hallyday. « Nous étions une seule et même équipe, soudée par la musique et le plaisir de jouer ensemble. »
Robert, lui, avait un conseil qu’il suivait toujours lorsqu’il jouait avec Johnny : ne jamais le quitter des yeux. Car avec l’énergie débordante et l’imprévisibilité légendaire du rockeur, il fallait être prêt à le suivre dans toutes ses improvisations et ses élans scéniques.
Cette intensité rendait chaque concert unique et inoubliable, autant pour les spectateurs que pour les musiciens eux-mêmes.
En dehors de la scène, Robert Mesuriez était également un ami proche et un compagnon fidèle. Leur lien était si fort que, lors des obsèques de Johnny Hallyday le 9 décembre 2017 à l’église de la Madeleine, Robert avait tenu à rendre un dernier hommage à celui qu’il considérait comme un frère de cœur.
Sa guitare avait alors résonné dans l’église, emplie d’émotion et de respect, devant une foule endeuillée venue saluer une dernière fois l’icône du rock français.
Mais Robert Mesuriez ne s’était pas limité à sa collaboration avec Johnny. Avant de rejoindre l’équipe du « Taulier », il avait déjà une solide réputation dans le milieu musical.
Il avait notamment travaillé avec Rod Stewart, pour qui il fut un guitariste de scène pendant plusieurs années. Rod Stewart lui-même, ému par la nouvelle de sa disparition, n’a pas manqué de saluer le talent « fantastique » de Robert et son immense générosité humaine.
Son jeu subtil, capable de passer de riffs puissants à des arpèges délicats, en faisait un musicien polyvalent et recherché.
La nouvelle de sa mort a provoqué une vague d’hommages sur les réseaux sociaux. Parmi les premiers à réagir, David Hallyday a exprimé sa profonde tristesse. Le jeudi 23 décembre, il a publié sur Instagram une photo de Robert en pleine prestation, accompagnée d’un texte simple et touchant :
« Triste fin d’année… Robin, tu as été un ami fidèle et dévoué à mon père et aux autres, un talent incroyable et un être humain merveilleux. Merci pour les quelques merveilleux moments musicaux que nous avons pu partager ensemble. Ils ne seront pas oubliés. Pensées à la famille. »
Ce message, salué et relayé par de nombreux abonnés de David, a touché un grand nombre de fans. Beaucoup se sont souvenus des concerts où Robert,
toujours souriant et concentré, illuminait la scène de son jeu de guitare et de sa présence rassurante. Pour eux, il ne faisait pas seulement partie de l’orchestre : il incarnait une partie de l’âme du spectacle.
La carrière de Robert Mesuriez, jalonnée de rencontres prestigieuses et de moments historiques, témoigne de son immense talent et de son professionnalisme. Mais ce qui revient le plus souvent dans les témoignages, c’est sa qualité humaine.
Ceux qui l’ont connu décrivent un homme modeste malgré ses accomplissements, toujours prêt à encourager les autres et à partager son savoir-faire.
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui imaginent Robert rejoindre au « Panthéon des musiciens » les artistes avec lesquels il a partagé la scène.
Dans l’imaginaire de ses proches et de ses fans, il retrouve Johnny, mais aussi tous ces grands noms du rock qu’il admirait et avec qui il avait parfois eu la chance de jouer. Là-haut, il reprendra sans doute sa guitare pour quelques riffs éternels, fidèle à l’esprit du rock jusqu’au bout.
Sa disparition nous rappelle aussi à quel point les liens tissés entre un artiste et ses musiciens peuvent être puissants. Derrière chaque concert mythique,
il y a des artistes de l’ombre, des techniciens du son et de l’émotion, qui contribuent tout autant à la magie de l’instant. Robert Mesuriez faisait partie de ces piliers silencieux mais indispensables, dont la fidélité et le talent laissent une empreinte indélébile.
Alors que le monde de la musique continue de pleurer sa perte, ses riffs, ses accords et son énergie restent gravés dans la mémoire collective.
Ses solos résonnent encore dans l’esprit de ceux qui ont eu la chance de les entendre en direct, et ses collaborations continuent d’inspirer de jeunes musiciens. Le rock a perdu l’un de ses meilleurs artisans, mais l’héritage de Robert Mesuriez, lui, ne disparaîtra pas.