“L’Amour est tout près” : Karine Le Marchand organise à Marseille des rencontres entre agriculteurs et distributeurs

La Région Paca et Karine Le Marchand ont donné rendez-vous ce mercredi à Marseille aux agriculteurs en difficulté pour une journée d’échanges avec des acteurs de la grande distribution. Objectif : mettre en relation les exploitants et les grandes surfaces.
Les petits producteurs rencontrent parfois des difficultés pour accéder aux rayons des grandes surfaces et ils ne savent pas vers qui se tourner pour vendre leurs produits. L’opération “L’Amour est tout près” permet à ces exploitants de rencontrer des acteurs de la grande distribution et de trouver de nouveaux clients.
Les représentants locaux de cinq enseignes (Auchan, Carrefour, Casino, Coopérative U et Les Mousquetaires) étaient présents pour accueillir les exploitants, engager un premier échange et envisager de futures collaborations commerciales. Ces temps de discussions et de mises en relation étaient organisés entre agriculteurs et acteurs de la grande distribution dans les locaux de la Région Sud Paca ce mercredi.
Le concept du speed dating
L’animatrice de télévision Karine Le Marchand, qui présente l’émission “L’Amour est dans le pré”, avait lancé l’opération “L’Amour est tout près” pendant le dernier Salon de l’Agriculture. Elle avait invité les agriculteurs en difficulté à rencontrer les distributeurs pour construire des solutions “concrètes et durables“. Cette opération, menée en partenariat avec la Région Sud Paca, reprenait le même concept.
“Les agriculteurs se sont inscrits sur un lien que la Région a mis en place“, explique l’animatrice, et face aux commerciaux des grands magasins “ils vont s’asseoir, et demander qu’est ce que vous pouvez faire pour moi ?” Dans un rayon de 100 km, les grandes surfaces vont chercher des solutions pour faire une place dans leurs rayons aux produits des agriculteurs.”Ça peut fidéliser la clientèle“, espère Laurie, maraîchère en Provence, “et nous permettre d’avoir un prix de vente qui se rapproche de la réalité du coût de production“.
Bertrand Swiderski, du groupe Carrefour a accepté de se prêter au jeu : “Chacun vient avec un produit, une histoire et parfois des difficultés. À nous de trouver la solution“.
Le concept a aussi séduit Frédéric, vigneron à Roquebrune-sur-Argens (Var) : “J’essaye de trouver d’autres débouchés pour continuer à perdurer dans le temps“.
Pour l’instant, aucun contrat n’est signé. Il faudra qu’agriculteurs et représentants des enseignes restent en contact pour conclure un accord commercial. Si cela fonctionne, le dispositif pourrait donc être amené à se renouveler si le bilan est positif pour les participants.