Charlotte de Turckheim : un dernier adieu bouleversant à sa mère, entourée de l’amour des siens
C’est un moment de profonde émotion que vit Charlotte de Turckheim. Le 4 avril dernier, dans le calme et la beauté du petit village d’Eygalières, perché au cœur des Alpilles, l’actrice a fait ses adieux à sa maman, Françoise Husson, décédée quelques jours plus tôt à l’âge vénérable de 95 ans. Une perte immense pour celle qui, à 70 ans, affrontait l’une des épreuves les plus déchirantes de l’existence : la disparition d’une mère.
Malgré la douleur, Charlotte de Turckheim est restée fidèle à elle-même : digne, lumineuse, entourée de ceux qu’elle aime. À l’église Saint-Laurent, où les obsèques ont été célébrées dans une atmosphère à la fois sobre et profondément symbolique, chaque détail avait été soigneusement pensé. Les trois filles de l’actrice – Julia, Clara et Johanna Piaton – étaient présentes, unies dans le chagrin, mais aussi dans un geste plein de tendresse : elles portaient toutes un béret bleu, en hommage à leur grand-mère. Un clin d’œil discret, mais chargé d’émotion.
Le cortège funéraire a ensuite pris le chemin du cimetière, mené par Charlotte de Turckheim elle-même, main dans la main avec ses filles. À leurs côtés, son mari Zaman Hachemi, sa sœur Marie-Cléophée, et plusieurs générations de descendants venus saluer une femme qui a marqué leur vie. Dans un moment fort et poignant, Clara et Julia ont même porté le cercueil de leur grand-mère, avec l’aide de Zaman. Une scène empreinte d’amour et de respect, immortalisée dans une vidéo bouleversante partagée sur les réseaux sociaux.
Depuis plusieurs années, l’actrice avait évoqué publiquement la lutte difficile de sa mère contre la maladie d’Alzheimer. Dans l’émission Danse avec les stars, elle s’était exprimée avec sincérité : “Maman souffre d’un terrible Alzheimer depuis quatre ans”, avait-elle confié. “Je m’en occupe énormément, elle est dans un centre dans le village. C’est vraiment une épreuve.” Une épreuve qui l’a profondément marquée, jusqu’à l’amener à s’interroger sur sa propre fin de vie. “On voit l’avenir en noir”, avait-elle reconnu.
Mais fidèle à sa philosophie de vie, Charlotte de Turckheim a toujours choisi de résister à l’abattement. Maman, grand-mère, actrice, elle continue, malgré la douleur, à “ouvrir la porte à la joie”. Un choix assumé, presque militant. “Je veux montrer à mes petits-enfants qu’il faut faire de la vie quelque chose d’amusant”, confiait-elle récemment, avec cette lueur inaltérable dans les yeux. Même au cœur de l’Ehpad où résidait sa mère, elle trouvait la force de faire sourire les soignants : “Même les équipes de l’Ehpad, j’arrive à les faire marrer”, disait-elle, non sans émotion.
Dans une interview accordée à France Dimanche, elle avait reconnu combien la fin de vie de sa mère avait été difficile à supporter, malgré la proximité du centre médicalisé : “Je trouve ça vraiment, vraiment très difficile. Elle souffre beaucoup, et ça, à certains moments, c’est vraiment dur.”
Et puis, dans le silence du lendemain, le 5 avril, une journée chargée de contrastes : Charlotte de Turckheim a discrètement célébré ses 70 ans. Une bougie de plus, soufflée dans un moment suspendu entre tristesse et gratitude. Preuve que même dans les heures sombres, la lumière peut encore passer.