“ADIEU !” : Pierre Richard – “il nous a quittés !…, il laisse derrière lui un immense sentiment de regret.

Pierre Richard en deuil : à 90 ans, il annonce une terrible nouvelle

Le monde du cinéma français a perdu l’un de ses talents les plus discrets mais les plus prolifiques. Didier Kaminka, acteur, scénariste et réalisateur, est décédé le mercredi 25 septembre 2024, à l’âge de 81 ans, dans sa maison de L’Isle-Adam, dans le Val-d’Oise. La nouvelle a été confirmée trois jours plus tard, le samedi 28 septembre, par son fils, Samuel. C’est une génération entière d’artistes et de cinéphiles qui perd un homme de l’ombre, mais dont l’empreinte dans le paysage du cinéma populaire reste considérable.

Pierre Richard, ami de toujours, profondément bouleversé par cette disparition, a confié : « Je l’ai encore vu cet été. Nous échangions régulièrement. » Il se souvient d’un homme passionné, curieux, et toujours en activité, même chez lui, où il n’hésitait pas à tourner des séquences de ses films avec une énergie contagieuse. Des œuvres comme Tant qu’il y aura des femmes ou Promotion Canapé faisaient souvent l’objet de discussions entre les deux hommes, qui partageaient une amitié sincère et une longue complicité artistique.

Didier Kaminka était ce que l’on pourrait appeler un multitalent du cinéma. À la fois dialoguiste, scénariste, réalisateur, comédien et auteur, il avait cette capacité rare à jongler entre les casquettes sans jamais perdre le fil de la narration. Il a notamment travaillé comme dialoguiste avec des réalisateurs emblématiques tels que Claude Zidi, Édouard Molinaro ou encore Pierre Richard. C’est d’ailleurs ce dernier, Pierre Richard, qui lui avait offert sa première grande chance dans le métier, en l’introduisant dans le film Je sais rien, mais je dirai tout, une comédie devenue culte.

Tout au long de sa carrière, Didier Kaminka a signé de nombreux succès, souvent dans un registre comique, populaire, accessible, mais jamais simpliste. On lui doit des films devenus cultes comme Trop c’est trop, Les cigognes n’en font qu’à leur tête, Promotion Canapé, Les Sous-doués, Banzaï ou encore T’empêches tout le monde de dormir. Autant de titres qui résonnent encore aujourd’hui dans la mémoire collective des spectateurs français, tant ils ont marqué les années 70, 80 et 90.

Ce qui frappait chez Kaminka, c’était sa fidélité artistique. Il aimait travailler avec ses amis, ses compagnons de route, et savait créer autour de lui un esprit de troupe. Beaucoup de ses films réunissaient les mêmes visages, les mêmes voix, les mêmes univers, avec un ton qui mêlait absurde, tendresse et satire sociale. Il n’hésitait pas à aborder des sujets de société à travers le prisme de l’humour, offrant des comédies qui faisaient rire autant qu’elles faisaient réfléchir.

Mais Didier Kaminka, c’était aussi un homme modeste, peu friand de reconnaissance médiatique. Il préférait le travail de l’écriture, les plateaux de tournage, les heures passées à polir un dialogue, à chercher la bonne réplique, le bon rythme. Pour lui, le cinéma était d’abord une histoire de sincérité, une aventure humaine. Il n’a jamais cherché à devenir une star ; il voulait simplement raconter des histoires.

Sa disparition laisse un vide immense dans le cœur de ceux qui ont travaillé avec lui, mais aussi dans celui des spectateurs. Car même si son nom n’était pas toujours en haut de l’affiche, ses œuvres faisaient partie de notre quotidien, de ces films qu’on regarde en famille, qui font rire toutes les générations, qui passent à la télévision et que l’on revoit avec la même émotion.

Pierre Richard, très affecté, n’a pas manqué de souligner à quel point Kaminka débordait de vie et d’humour. « Il ne cessait jamais de créer, de proposer, de faire tourner le monde autour de lui. » Son énergie était communicative, sa gentillesse, légendaire. Il laissait toujours une place à l’improvisation, à l’intuition, à l’échange. C’est cette approche vivante et chaleureuse du cinéma qui restera dans les mémoires.

En plus du cinéma, Kaminka était aussi auteur de pièces de théâtre et de romans, preuve de sa plume agile et de sa curiosité permanente. Il croyait profondément au pouvoir des mots, et savait les utiliser avec finesse, drôlerie et justesse.

Avec sa disparition, c’est toute une époque du cinéma français qui s’éloigne. Une époque où l’on savait rire sans cynisme, où la comédie était un art noble, où le rire était une manière d’exister, de résister aussi. Kaminka appartenait à cette génération d’artisans passionnés, qui voyaient dans le cinéma un acte de transmission, une déclaration d’amour au public.

Didier Kaminka, c’est aussi une mémoire du cinéma, une présence rassurante, un regard bienveillant sur le monde. Son dernier souffle, dans sa maison paisible du Val-d’Oise, ne marque pas seulement la fin d’une vie, mais celle d’un style, d’une voix, d’une certaine idée du cinéma français : populaire, généreux, drôle et humain.

Aujourd’hui, ils sont nombreux à pleurer ce compagnon de rires et de scènes. Mais au-delà des larmes, il reste les films, les dialogues, les éclats de rire. Et tant qu’il y aura des spectateurs, alors quelque part, Didier Kaminka continuera de vivre.

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