L’amour, pour Audrey Fleurot, n’a jamais été une affaire de conformisme ni de clichés. L’actrice, aujourd’hui immensément populaire grâce à son rôle de Morgane Alvaro dans la série HPI, a toujours eu un rapport singulier avec les notions de couple, de mariage et de famille. Lorsqu’elle est interrogée sur la question du mariage, elle répond sans détour :
« Le mariage ne m’attire pas. Je n’ai pas vu d’exemple concluant autour de moi. » Cette franchise révèle une personnalité qui ne cherche pas à se fondre dans les attentes sociales, mais qui construit sa vie affective à sa manière, avec sincérité et conviction. Elle l’a d’ailleurs souvent répété : elle n’a jamais nourri ce fantasme de la « princesse d’un jour », parée d’une belle robe blanche et au centre d’une fête fastueuse. Pour elle, l’amour ne se mesure pas à travers une cérémonie, mais dans la solidité et la vérité du quotidien partagé.
Aujourd’hui, Audrey Fleurot file le parfait bonheur auprès de Djibril Glissant, un réalisateur français discret et talentueux, à qui l’on doit notamment le film L’Éclaireur sorti en 2006. Leur rencontre n’a rien d’anodin : c’est au détour d’un cours de tango, cette danse de la passion et de la complicité, qu’ils se sont croisés.
Cette image semble presque symbolique : deux êtres qui s’approchent, s’observent, puis se laissent entraîner par le rythme d’une danse qui exige écoute et équilibre. Rapidement, le réalisateur est devenu bien plus qu’un simple partenaire de danse. Il est devenu le compagnon de vie de l’actrice, puis le père de son fils.
Audrey a souvent évoqué la difficulté que représente la quête de ce qu’elle appelle « le père d’un enfant ». Beaucoup peuvent trouver l’amour, mais trouver celui qui incarne la confiance, la stabilité et l’envie de construire une famille est un défi bien plus rare. En Djibril, elle a trouvé cette évidence. L’homme avait déjà deux enfants issus d’une précédente relation, qu’Audrey a appris à connaître et à aimer.
Avant même de devenir mère, elle s’était déjà familiarisée avec la vie de famille recomposée. Quand leur fils Lou est venu au monde en 2015, il s’est naturellement inséré dans cette fratrie élargie. Il n’y a pas eu de barrière, pas de distance forcée : les liens se sont tissés avec fluidité et douceur, preuve de la maturité affective et du respect qui règnent dans ce couple.
Leur histoire n’est pas restée longtemps dans l’ombre. Quelques mois seulement après leur rencontre, Audrey Fleurot et Djibril Glissant se sont affichés ensemble lors de sorties publiques. On les a notamment remarqués dans les allées feutrées de Roland-Garros en 2014.
Les regards complices, les gestes tendres et les baisers échangés en toute simplicité ont rapidement dissipé le voile de discrétion qui entourait leur idylle. Ce n’était pas une mise en scène médiatique, mais bien la traduction visible d’un amour authentique. Dans un milieu artistique souvent marqué par la pression, les rumeurs et l’instabilité, Audrey et Djibril semblent avoir trouvé un équilibre rare.
Si le mariage n’est pas un horizon qui les séduit, le couple a choisi une autre forme d’aventure : celle de la collaboration artistique. En effet, ils ont travaillé ensemble sur la série HPI, ce qui a représenté un défi stimulant pour l’un comme pour l’autre. Travailler avec son compagnon n’est jamais anodin :
il faut savoir concilier les exigences professionnelles avec la complicité amoureuse, accepter les tensions éventuelles et surtout préserver la sphère privée. Audrey a confié que cette collaboration s’était révélée très enrichissante. Elle y a vu une manière de renforcer encore davantage leur lien, en partageant une passion commune, celle de la création audiovisuelle. Djibril, de son côté, a toujours préféré rester dans l’ombre, loin des projecteurs braqués sur sa compagne, mais son influence et son soutien sont palpables dans la sérénité d’Audrey.
L’actrice se décrit comme une femme peu à l’aise avec le quotidien banal. Elle reconnaît volontiers que les petites tâches de tous les jours ne sont pas son point fort. En revanche, elle excelle dans l’exceptionnel : les moments de fête, les anniversaires, les surprises qui marquent les esprits. Cette singularité reflète bien son tempérament d’artiste, davantage tournée vers l’intensité que vers la routine. Pourtant, cette différence ne semble pas fragiliser son couple. Au contraire, elle souligne la complémentarité entre deux êtres qui se sont choisis et qui savent composer avec leurs forces et leurs limites.
En observant leur parcours, on comprend que ce qui unit Audrey Fleurot et Djibril Glissant dépasse les conventions. Ils n’ont pas besoin de promesses échangées devant un maire ou un prêtre pour se sentir liés. Leur famille recomposée, leur fils Lou, leurs collaborations artistiques et leur complicité visible suffisent à bâtir une histoire solide. Loin de la superficialité des unions spectaculaires, ils incarnent une modernité assumée : celle de deux individus qui décident de s’aimer à leur façon, sans se soucier des regards extérieurs.
Finalement, Audrey Fleurot nous livre à travers son histoire une leçon discrète mais précieuse : l’amour n’a pas besoin de se conformer à un modèle unique pour être vrai. Il peut s’exprimer dans une danse improvisée, dans une famille recomposée, dans des projets communs et dans la joie simple d’élever un enfant.
Elle nous rappelle que la stabilité affective ne réside pas dans un contrat social ou religieux, mais dans la qualité des liens que l’on cultive chaque jour. Et c’est sans doute cette vision singulière, à la fois réaliste et passionnée, qui fait d’elle une femme aussi inspirante dans la vie que dans ses rôles à l’écran.